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vendredi 20 mai 2016

Commentaire sur l'hippopotame qui fait des ravages à Tambacounda




24 morts et un blessé grave depuis 2007. C’est le bilan lugubre des attaques d’un hippopotame vivant dans le fleuve Gambie sur de paisibles citoyens dont le seul péché est d’être allé pêché dans ledit cours d’eau. 

Les populations des villages de Gouloumbou, Guénéto, Nguén et Sankagne ne dorment plus du sommeil du juste. Les habitants des communautés rurales de Missirah et de Néttéboulou sont en effet terrorisés par un hippopotame qui blesse et tue sauvagement.

Avec la pêche comme activité phare, les autochtones ne peuvent s’empêcher de travailler pour gagner leur vie. Or, la bête féroce dicte sa loi dans les eaux du fleuve et ses environs. Même les bœufs ne sont pas épargnés. Selon le récit des témoins, le 04 Août 2015, vers quinze heures à Sankagne, Mamadou Camara pêcheur de 38 ans et Siradio Fall, élève en classe de 3e ont fait les frais de la furie du tueur en série alors qu’ils pêchaient tranquillement.

Ils ont à trois reprises été chargés par le mammifère qui a renversé leur embarcation et emporté avec lui Mamadou Camara vers une destination inconnue. L’élève Siradio Fall a pu s’enfuir à la nage laissant son compagnon avec le monstre dans l’eau. Le corps du pêcheur n’a pu être repêché dans un piteux état que tard dans la nuit du cinq août 2015 à 500 mètres des lieux de l’attaque.


C’est la question qui taraude les tambacoundois depuis 2007 Frédéric. Selon un agent des eaux et forêts de la zone sous le couvert de l’anonymat, son chef attend de recevoir l’aval des autorités compétentes pour envisager des mesures appropriées visant à mettre un terme aux dérives de l’animal assassin. Pour l’agent, il n’y a que deux options : chasser l’hippopotame ou l’abattre tout bonnement.

C’est quand même saugrenu que les autorités depuis neuf ans ne fassent rien pour venir à bout d’un hippopotame qui déchiquette des cuisses d’humains par-ci et abrège la vie de personnes innocentes par-là si tant est qu’il n’y ait qu’un seul hippopotame dans le fleuve. Les habitants du village de Gouloumbou ont une fois abattu un hippopotame aux abords du fleuve. Après l’avoir dépecé, ils ont trouvé dans son ventre un pantalon et une chemise.

Si aucune action n’est menée, beaucoup d’individus dont la pêche est la principale source de revenus dans cette partie du Sénégal oriental vont anticiper leur retraite à moins de changer de métier. Ce qui n’est pas sans conséquence étant entendu que certains seront portés vers des activités peu recommandables comme le banditisme de grand chemin.

Analyse sur la suspension du mot d'ordre de grève du Saes



Le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) a décidé il y a près d’une semaine de suspendre pour quinze jours son mot d’ordre de grève. Cela, parce que le Président de la République a entamé des négociations avec le Saes qui ne sont pas arrivés à terme. Jean-Paul Ndour, quels sont les contours de ces négociations ?
De prime abord, il faut comprendre que le Saes a décidé d’observer deux semaines de répit parce que d’après le coordonnateur de la section Dakar Yankhoba Seydi, le gouvernement a accepté d’abroger la loi sur la prime d’écrêtement. Ce système consistait à prélever une partie de la solde des hauts fonctionnaires tels que les Magistrats, les Médecins, les Généraux de l’armée et cetera et de la verser dans les comptes des agents moins lotis. Du coup, même les retraités du syndicat seront soulagés.
Il faut aussi noter que les discussions autour de la prise en charge médicale sont très avancées. Jusqu’à un passé récent, les enseignants et leurs familles étaient rejetés des structures hospitalières.
Toutefois, des points d’achoppement demeurent. Le Saes constate pour le déplorer que ses indemnités de logement sont largement inférieures à ceux des autres hauts fonctionnaires pourtant moins gradés qu’eux dans la hiérarchie et la réforme des titres académiques n’est toujours pas effective.
Autre blocage, le Saes veut que l’enseignant du supérieur retraité garde 80% de son dernier salaire net.
Le rôle du syndicat est de défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres. Et à étudier minutieusement la plateforme revendicative du Saes, il ressort clairement que leur lutte est légale et légitime. Mais de là à sacrifier toute une génération !! Ça pose problème.
En face, l’Etat n’est pas exempt de tout reproche car dans la majorité des cas, il prend des engagements qu’il respecte à moitié ou qu’il ne respecte pas du tout. Il faut donc que l’Etat redéfinisse ses priorités et sois franc avec le Saes.