Le
Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) a décidé il y a près
d’une semaine de suspendre pour quinze jours son mot d’ordre de grève. Cela,
parce que le Président de la République a entamé des négociations avec le Saes
qui ne sont pas arrivés à terme. Jean-Paul Ndour, quels sont les contours de
ces négociations ?
De
prime abord, il faut comprendre que le Saes a décidé d’observer deux semaines
de répit parce que d’après le coordonnateur de la section Dakar Yankhoba Seydi,
le gouvernement a accepté d’abroger la loi sur la prime d’écrêtement. Ce
système consistait à prélever une partie de la solde des hauts fonctionnaires
tels que les Magistrats, les Médecins, les Généraux de l’armée et cetera et de
la verser dans les comptes des agents moins lotis. Du coup, même les retraités
du syndicat seront soulagés.
Il
faut aussi noter que les discussions autour de la prise en charge médicale sont
très avancées. Jusqu’à un passé récent, les enseignants et leurs familles
étaient rejetés des structures hospitalières.
Toutefois,
des points d’achoppement demeurent. Le Saes constate pour le déplorer que ses
indemnités de logement sont largement inférieures à ceux des autres hauts
fonctionnaires pourtant moins gradés qu’eux dans la hiérarchie et la réforme des
titres académiques n’est toujours pas effective.
Autre
blocage, le Saes veut que l’enseignant du supérieur retraité garde 80% de son
dernier salaire net.
Le
rôle du syndicat est de défendre les intérêts matériels et moraux de ses
membres. Et à étudier minutieusement la plateforme revendicative du Saes, il
ressort clairement que leur lutte est légale et légitime. Mais de là à
sacrifier toute une génération !! Ça pose problème.
En
face, l’Etat n’est pas exempt de tout reproche car dans la majorité des cas, il
prend des engagements qu’il respecte à moitié ou qu’il ne respecte pas du tout.
Il faut donc que l’Etat redéfinisse ses priorités et sois franc avec le Saes.
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