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mardi 13 mai 2014

DAKAR-UCAD-CESTI: Ouverture de la journée d’intégration du Cesti

Aujourd’hui, Vendredi 09 mai 2014, le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information(CESTI), a démarré à 9h56mn ses journées d’intégration à la mythique case foyer. Le professeur Saliou Ndiaye, président de l’assemblée de l’Université Cheikh Anta Diop a dirigé la séance de main de maître.

Au présidium, il y avait Papa Djibril Fall, président de l’amicale des étudiants du cesti qui a prononcé un mot de bienvenue. A sa suite, la parole a été donnée  à Madame Christine Agboton, veuve du parrain de l’événement Feu Alain Agboton arraché à notre affection un 07 mars 2004 à 53 ans. Ladite dame pour exprimer sa reconnaissance au cesti n’a trouvé rien de mieux que le mot Merci avant de donner une partie de la bibliothèque de son mari à l’école. Sous une forte émotion, elle a dit que la présente cérémonie est un fil ténu entre l’ici bas et l’au-delà.

Après est arrivé le tour du Directeur du Cesti, Monsieur Ibrahima Sarr qui a confié avoir été un ami de Alain Agboton. Il a aussi rappelé l’idéal panafricain que le cesti cultive depuis plusieurs années. « Métis interstice » et « Xoromsi » du défunt journaliste ont été aussi magnifiés par le directeur qui a qualifié Alain d’artiste, de poète et de billettiste.
Pendant sa prise de parole, le recteur de l’université, Monsieur Saliou Ndiaye a considéré la cérémonie comme un moment intense d’interaction entre le ludique et le pédagogique, un moment de communion entre jeunes venus d’horizons divers. Il a ensuite dépeint l’Ucad comme un concentré de nationalités, de visions du monde, d’école arc en ciel dotée d’ouverture vers la tolérance dans une vérité crue(responsabilité sociale de l’université) tout en étant rigoureux, un espace cosmopolite berceau de l’élite africaine sous domination coloniale, théâtre de grandes luttes idéologiques et politiques. 
En hommage au parrain, après l’avoir classé parmi  les diplômés de la 2e promotion du cesti,  on peut retenir ceci : « Alain était un Sénégalais d’ethnie béninoise garni de grandeur, de splendeur et de plénitude, un pédagogue émérite, un brillant conseiller en communication, un journaliste chevillé aux règles d’éthique et de déontologie, bref l’incarnation de l’intégration.
Il n’a pas non plus manqué de souligner que Alain fait partie des pères fondateurs  des cahiers de l’alternance. Il a aussi invité les futurs journalistes à lutter contre l’émergence d’une presse populaire, ignorante basée sur le profit et le mercantilisme sans oublier de les exhorter à la recherche d’un éclectisme culturel, au respect de l’altérité pour faire du cesti un levain fertile du raffermissement des liens.
Ensuite, Monsieur Mamadou Dramé, Directeur de cabinet du ministre de la communication et de l’économie numérique s’est prononcé sur la qualité de l’enseignement, credo du cesti et socle de l’approfondissement de la démocratie en Afrique. Pour ce qui est de l’accompagnement de l’Etat, il a promis l’annulation de la dette fiscale et l’adoption du code de la presse. Aux étudiants, il a demandé beaucoup de sacrifices pour être des meilleurs parmi les meilleurs  car Alain a fait du journalisme un sacerdoce, une vie a-t-il  conclu.
Un documentaire émouvant à la mémoire d’Alain a été visionné avant que Madame Ute Bocandé, chargée de programmes à la fondation Konrad Adenauer ne décrive le parrain comme un homme qui s’investit à fond dans tout ce qu’il entreprend, un croyant pratiquant de la charité. Elle a aussi passé en revue les relations qui ont lié Alain à leur fondation surtout avec les cahiers de l’alternance.
La voix entendue tout au long du documentaire est d’Emmanuel Millimono, étudiant cestien en 3e année option télévision.
Le professeur Babacar Diop, à l’Ucad depuis 42 ans et ex médiateur de l’Ucad a félicité l’amicale pour l’initiative et présenté le parrain comme son grand complice au sourire éloquent, intelligent et cynique. Par ailleurs, il a invité les futurs journalistes à réfléchir sur 3 aspects : le courage, le respect des droits humains et la veille.
Monsieur Mamadou Koumé, au Cesti depuis 38 ans a affirmé que c’est la première fois que la journée d’intégration prend cette dimension. D’après lui, comme billettiste, Alain n’a jusque là pas trouvé de remplaçant. Très proche du défunt journaliste, il a déclaré qu’il n’oubliera jamais le bonheur de l’avoir connu.
En lever de rideau, la troupe théâtrale « Toc Toc » nous a gratifié d’une magnifique interprétation d’un extrait du roman l’Etat d’urgence du professeur Oumar Sankharé,  Agrégé de Grammaire et de lettres classiques publié en 1995, mais toujours actuel. Dans la même foulée, ils ont déclamés avec une maîtrise déconcertante un poème dédié au Mali pour que ledit pays reverdisse dans une Afrique pleine de liberté.
Sans transition, les invités ont visités les locaux du Cesti et pris part à une collation à la salle Haby Camara.
Dans l’après-midi, les résultats des génies en herbe ont donné  pour finalistes les équipes de la 2e et 3e année qui vont croiser le fer le lendemain. La 1ère année n’a pas démérité.

Pour finir en beauté, le film-documentaire de Didier Awadi Les Etats-Unis d’Afrique, au-delà du Hip Hop, a été visionné à la Case foyer  par un maigre public. Ledit  film traduit un appel à l’engagement des Africains pour prendre en main leur destin.



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