Christina Duarte pendant son speech |
Christina Duarte était
hier à la salle visio-conférence de l’UCAD 2 pour expliquer aux étudiants du
Cesti ainsi qu’à quelques personnalités politiques le motif de sa candidature
au poste de Directrice de la Banque Africaine de Développement (BAD) en passant
par l’exposé des grandes réalisations de son pays.
La dame en question est ministre des finances et du plan au
Cap- vert. D’emblée, elle s’est dite surprise d’avoir trouvé une salle remplie
et a remercié le Cesti qui lui a donné là, l’opportunité pour la première fois
de s’exprimer au Sénégal, et de surcroit en français.
Madame Duarte a dans son allocution brièvement présenté le
Cap-Vert : « La langue officielle au Cap-Vert est le portugais mais nous
sommes de la CEDEAO et une grande partie de la population parle français.
L’histoire du Cap-Vert est assez intéressante. En 2008, le Cap-Vert est devenu
un pays de revenus intermédiaires ; le PIB étant passé de 200 dollars à
3800 dollars. Mais tout cela a commencé en 1975, date de notre indépendance. A
l’époque, nous n’avions presque rien,
seulement deux écoles. Notre taux de scolarisation actuel est de 95% et nous
faisons partie des pays africains les mieux gouvernés juste derrière l’île Maurice
sans oublier que nous sommes le 4e pays africain où le taux de
pénétration d’Internet est le plus fort. Nous sommes aussi considérés comme un
des pays africains les mieux dotés en infrastructures. »
Ensuite, elle a montré à l’assistance le chemin emprunté par
le Cap-Vert pour en arriver à un tel niveau : « En 1947, 30% de
la population est morte à cause de la famine. Nous sommes 500000 habitants pour
un territoire de 400 km2. Les réformes
politiques (passage du parti unique au multipartisme pacifiquement ;
économiques (décision dans les années 90 de mettre le secteur privé au centre
de la dynamique économique Cap-Verdienne, institutionnelles et la réforme des
finances publiques ont considérablement contribués au décollage du Cap-Vert.
Sa candidature à la BAD repose sur la crédibilité du Cap-Vert
en matière de bonne gouvernance et sur son parcours académique et
professionnelle très riche (ministre des finances du Cap-Vert depuis 2006,
expérience dans le développement rural, obtention de deux masters sur l’Administration
aux Etats-Unis, spécialisation dans la finance internationale, expérience dans
la City Bank au Kenya, en Angola où elle a pu en devenir la vice-présidente).
Une fois élue Directrice de la Banque Africaine de
Développement, elle souhaite appuyer les gouvernements africains dans leurs
différents programmes (infrastructures et réformes institutionnelles) et
libérer un processus de mobilisation de l’épargne africaine pour l’Afrique
parce que la majorité de la liquidité africaine des banques centrales, des
banques commerciales privées et des fonds d’investissement est investie hors du
continent mais en même temps, on sollicite des financements externes pour
construire des infrastructures, d’où l’urgence d’une approche plus
collaborative et moins compétitive.
Elle préconise aussi à la Bad des systèmes de
suivi-évaluation en étant plus une banque d’investissement en Afrique qu’une
banque multilatérale pour que l’institution ne soit pas une grande bureaucratie
internationale.
Troisièmement, elle compte soutenir le secteur privé africain
pour l’émergence de la productivité et enfin lutter pour la promotion de la femme
devenue un impératif socio- économique.
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