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lundi 1 décembre 2014

Le grand bond en avant du Cap-Vert : Un exemple pour l’Afrique




Christina Duarte pendant son speech
Christina Duarte était hier à la salle visio-conférence de l’UCAD 2 pour expliquer aux étudiants du Cesti ainsi qu’à quelques personnalités politiques le motif de sa candidature au poste de Directrice de la Banque Africaine de Développement (BAD) en passant par l’exposé des grandes réalisations de son pays.
La dame en question est ministre des finances et du plan au Cap- vert. D’emblée, elle s’est dite surprise d’avoir trouvé une salle remplie et a remercié le Cesti qui lui a donné là, l’opportunité pour la première fois de s’exprimer au Sénégal, et de surcroit en français.
Madame Duarte a dans son allocution brièvement présenté le Cap-Vert : « La langue officielle au Cap-Vert est le portugais mais nous sommes de la CEDEAO et une grande partie de la population parle français. L’histoire du Cap-Vert est assez intéressante. En 2008, le Cap-Vert est devenu un pays de revenus intermédiaires ; le PIB étant passé de 200 dollars à 3800 dollars. Mais tout cela a commencé en 1975, date de notre indépendance. A l’époque, nous n’avions  presque rien, seulement deux écoles. Notre taux de scolarisation actuel est de 95% et nous faisons partie des pays africains les  mieux gouvernés juste derrière l’île Maurice sans oublier que nous sommes le 4e pays africain où le taux de pénétration d’Internet est le plus fort. Nous sommes aussi considérés comme un des pays africains les mieux dotés en infrastructures. »
Ensuite, elle a montré à l’assistance le chemin emprunté par le Cap-Vert pour en arriver à un tel niveau : « En 1947, 30% de la population est morte à cause de la famine. Nous sommes 500000 habitants pour  un territoire de 400 km2. Les réformes politiques (passage du parti unique au multipartisme pacifiquement ; économiques (décision dans les années 90 de mettre le secteur privé au centre de la dynamique économique Cap-Verdienne, institutionnelles et la réforme des finances publiques ont considérablement contribués au décollage du Cap-Vert.
Sa candidature à la BAD repose sur la crédibilité du Cap-Vert en matière de bonne gouvernance et sur son parcours académique et professionnelle très riche (ministre des finances du Cap-Vert depuis 2006, expérience dans le développement rural, obtention de deux masters sur l’Administration aux Etats-Unis, spécialisation dans la finance internationale, expérience dans la City Bank au Kenya, en Angola où elle a pu en devenir la vice-présidente).
Une fois élue Directrice de la Banque Africaine de Développement, elle souhaite appuyer les gouvernements africains dans leurs différents programmes (infrastructures et réformes institutionnelles) et libérer un processus de mobilisation de l’épargne africaine pour l’Afrique parce que la majorité de la liquidité africaine des banques centrales, des banques commerciales privées et des fonds d’investissement est investie hors du continent mais en même temps, on sollicite des financements externes pour construire des infrastructures, d’où l’urgence d’une approche plus collaborative et moins compétitive.
Elle préconise aussi à la Bad des systèmes de suivi-évaluation en étant plus une banque d’investissement en Afrique qu’une banque multilatérale pour que l’institution ne soit pas une grande bureaucratie internationale.
Troisièmement, elle compte soutenir le secteur privé africain pour l’émergence de la productivité et enfin lutter pour la promotion de la femme devenue un impératif socio- économique.

     

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