Pages

vendredi 28 novembre 2014

Le traitement dévalorisant des femmes par les médias


Nos invités du jour
Un carrefour d’actualité sur le thème Femmes, médias et gouvernance organisé par le PANOS s’est tenu cet après-midi dans la Case foyer du Centre d'études des Sciences et Techniques de l'Information (CESTI. Comme panélistes, nous avons eu Mame Less Camara, journaliste et formateur au CESTI depuis 16ans,  Madame Niasse, spécialiste en plaidoyer dans l’ONG ADEMAS (Agence de développement du marketing social)  et Monsieur Libasse Hann, géographe de formation, spécialiste en médias et gouvernance.


Mame Less a accès son intervention sur la femme  en tant qu’objet de la  collecte et du traitement de l’information. Il a fait remarquer que la femme est souvent présentée dans les médias à travers un prisme déformant, beaucoup plus sous l’angle de ses turpitudes que sous l’angle de ce qui la met en valeur (violences physiques et verbales, prostitutions, harcèlement sexuel, mariages forcés,  excisions, non scolarisation).

 En guise d’exemple, il a donné l’exemple selon lequel pour vendre du savon, il faut mettre en avant une femme, de préférence nue.

 La femme devient selon lui dans ce cas un simple objet qui expose son corps pour inciter à acheter. Il a aussi déploré le fait que les journalistes tournent en dérision l’acte sexuel par des phrases du genre « tel et tel se sont adonnés à une gymnastique horizontale ». Ce qui offusque au plus haut point Mbaye Sidy Mbaye, professeur d’éthique et de déontologie au CESTI.

 Mame Less s’est aussi désolé du fait que les journalistes ne parlent pas de l’évolution des femmes qui accèdent à un niveau honorable de responsabilités. Alors que ce phénomène devrait susciter l’attention des journalistes. Même si il reconnait que les femmes aussi participent au saccage de leur image par la reproduction du complexe d’infériorité qui leur a été inculqué depuis le bas-âge résumé par le dicton suivant : on ne naît pas femme, on le devient.

Il a invité les journalistes à s’inspirer de Nietzsche pour jeter sur la réalité un  regard oblique permettant de voir au-delà de ce qui leur est présenté.

D’après Madame Niasse, des études au niveau des différents médias (journaux, radios, télé et presse en ligne) leur ont permis de constater que la femme occupe une place minime dans le paysage médiatique. Même dans leur domaine de prédilection où elles auraient pu jouer un rôle extrêmement important, les femmes apparaissent de façon incidente dans les rubriques d’information. 

Pour elle, les femmes manquent de visibilité car on ne parle d’elles que sur la page people. Madame Niasse a aussi souligné que l’un des défis majeurs de la société civile est de trouver une solution aux journalistes qui sont sous le poids des patrons de presse à la recherche de profit. Comme illustration, elle a expliqué que leurs réflexions sur la planification familiale ont du mal à être publiées dans les médias.

Pour Monsieur Hann, les médias reflètent une image sombre des femmes mais la responsabilité est partagée : « Les médias ne sont que le reflet d’une société et tous les problèmes auxquels les femmes sont confrontés résultent d’un problème de gouvernance, donc de démocratie. Or, la démocratie moderne est une démocratie représentative.

 Dans presque tous les états africains, on a un schéma démographique quasi-identique (52% de femmes et 48% d’hommes). Ça veut dire que les femmes sont majoritaires mais ne sont pas tellement associées à la gestion des ressources publiques (finances, mines, foncier etc.) car n’y participant même pas à hauteur de 10%. Ce qui pose un sérieux problème d’équité. Même dans la gestion des conflits récurrents ces 20 dernières années en Afrique, elles ne sont pas vraiment impliquées, pourtant, elles y paient le plus lourd tribut. »

Il a terminé son propos en exhortant les journalistes à accentuer leurs efforts de sensibilisation qui peuvent amener les populations lésées à revendiquer leurs droits le plus élémentaires.
       

vendredi 21 novembre 2014

Maréma Fall, prix découvertes RFI 2014

Le prix découvertes RFI 2014 revient au Sénégal grâce au succès de la chanteuse Maréma Fall à l'occasion de cette édition. Révélé au grand public avec le single "Femmes d'affaire", le talent de Maréma a convaincu le jury présidé par la star congolaise Fally Ipupa.
 
Sur les dix finalistes représentants plusieurs pays africains qui étaient en compétition pour le prix découvertes Rfi 2014, la Sénégalaise Maréma Fall est sortie du lot suite au délibéré du jury ce 18 novembre. Bien que devancée sur les votes des internautes, le talent de la chanteuse Maréma a renversé cette tendance suite aux belles notes obtenues du jury présidé par le chanteur congolais Fally Ipupa. Le timbre de sa voix fruit des influences de ses origines sénégalo-mauritaniennes, a contribué à faire de la musique de Maréma un produit à écouter, à promouvoir afin de le partager avec un large public.

Très tôt bercée par la musique de Tracy Chapman, Maréma née d’une mère sénégalaise grande mélomane et d’un père mauritanien, a grandi dans un univers qui a influencé son choix de carrière. Avec les rythmes jazz, soul, hip hop et sonorités sénégalaises, elle se fait une idée du cocktail musical de ses rêves. Et pour y arriver, Maréma va ainsi faire ses classes à l’école de chant de la Maison de la culture Douta Seck pour ensuite acquérir une bonne expérience en assurant les chœurs d’artistes reconnus, comme Yoro Ndiaye, Idrissa Diop, Awadi, Edu Bocandé

Les premiers pas de sa carrière solo portés par le beau single « Femmes d’affaire » aux parfums folks et tendances urbaines avec le concours de Mao Otayek, marquent son heure de gloire comme en atteste, le prix qu’elle vient de décrocher.

jeudi 20 novembre 2014

Les Sénégalais bottent les botswanais mais finissent deuxièmes du groupe G




Le onze type sénégalais
Temps forts du match Sénégal-Botswana
L’équipe sénégalaise, tout de blanc vêtue rencontre en début de soirée (19h TU) le Botswana au stade Léopold Sédar Senghor pour le compte de la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Can 2015 qui se jouera en Guinée Equatoriale.
6mn : Serigne Modou Kara Mbodj manque l’immanquable devant le but presque vide suite à un retrait de la tête de Papiss Demba Cissé.
22mn : Sur un centre de la droite exécuté par Pape Kouly Diop, Kara catapulte de la tête le cuir au fond des filets. C’est l’ouverture du score pour le Sénégal sur son premier tir cadré.
26mn : But de Papiss Demba sur un centre venu de la droite de Moussa Sow. C’est son 17e sous le maillot floqué de la tête du lion. Remarquable travail de Cheikhou Kouyaté dans l’entrejeu.
36mn : Télescopage entre Dame Ndoye et un joueur botswanais qui interrompt le jeu un instant. Les supporters d’allez Casa ne se font pas prier pour chauffer les gradins.
39mn : Retournée acrobatique de Moussa Sow bien repoussée par le gardien adverse après une passe aveugle lobée de Pape Kouly Diop, dépositaire du jeu sénégalais.
60mn : Standing ovation pour Papiss remplacé par Mame Birame Diouf, l’homme du Caire. Papiss est félicité par ses coéquipiers et par tout le staff technique.
70mn : Mocha, milieu de terrain botswanais prend le premier carton jaune du match à cause d’une faute sur Pape Kouly.
71mn : Moussa Sow marque d’une tête décroisée le 3e but sénégalais sur un corner de la droite tiré par l’incontournable Pape Kouly. C’est sa 3e passe décisive dans ces éliminatoires.
74mn : Le spécialiste sénégalais des balles des balles arrêtées s’affale de tout son long sur la pelouse, sans doute émoussé après beaucoup d’efforts.
76mn : Rentrée en jeu du petit Mozart sénégalais, Sadio Mané à la place de Kouly bien applaudi du public.
80mn : Kouyaté céde sa place à Boukhary Dramé qui va évoluer à gauche de la défense. Souaré, polyvalent, passe dans l’entrejeu.
81mn : La frappe surpuissante de l’extérieur du pied de Moussa Sow passe au-dessus des buts du gardien botswanais.
Il ne reste plus qu’à féliciter l’équipe, lui permettre de savourer la qualification et l’encourager pour les échéances futures.     




lundi 17 novembre 2014

Des étudiants barrent l’Avenue Cheikh Anta Diop




Photo d'arcchive
Il est 17h. Un groupuscule d’étudiants s’agite le long de l’avenue Cheikh Anta Diop. Aucun moyen de locomotion ne passe. Tout est barré avec des pneus, de grosses pierres, des barils, des troncs d’arbre et des débris d’herbe. Ne comprenant rien à ce qui se passe, je demande le motif de ce désordre au premier venu. Voici son récit. « Je m’appelle Modou Seck et suis étudiant en 1ère année à la Faculté des Sciences Juridiques et politiques. Nous réclamons nos bourses sociales. Vendredi dernier, on avait envoyé une délégation à la direction des bourses. Après discussion, nous nous étions accordés  sur le fait que le virement des bourses se ferait le vendredi suivant et le paiement au plus tard ce lundi à 8h. Mais ce matin, une fois au guichet, on se rend compte à notre grande surprise que l’état n’est pas encore disponible. Dans la journée d’aujourd’hui, on a échangé 5 fois avec un responsable de la direction des bourses qui nous a promis un règlement avant 15h. Toujours rien. La seule solution qui nous reste est le blocage de l’avenue. »
Les forces de l’ordre sont arrivés à 17h20 dispersant tous les récalcitrants avec leurs fameux lacrymogènes et annihilant ainsi toute velléité manifestation violente.