Marqué par le combat
politique de son père, elle s’est très tôt engagée dans les mouvements de
jeunesse. Entre treize et dix-sept ans, elle était responsable nationale du
mouvement des cœurs vaillants âmes vaillantes (CVAV). Par la suite, elle s’est
posée la question sur la problématique du pouvoir. Dans l’Eglise, elle ne
comprenait pas pourquoi les femmes ne pouvaient pas être prêtre.
Elle s’est engagée dans
un mouvement clandestin de gauche dénommé Xarébi (lutte en wolof) pendant
plusieurs années à l’époque du parti unique. Pour avoir accès aux ouvrières,
elle s’est engagée dans une usine de transformation de poisson et a donné des cours d’alphabétisation à ces
femmes en compagnie de sa vieille copine Eva Marie Coll-Seck, actuelle ministre
de la santé du Sénégal. Cela lui a permis de mieux connaitre la situation des
gens les plus défavorisés.
Elle a très tôt travaillé dans les médias. D’abord à
Dakar matin, l’ancêtre du soleil pendant quatre ans, puis, dans un hebdomadaire
catholique qui s’appelait Afrique Nouvelle pendant quatre ans aussi.
Elle fut responsable de
communication à Lomé, a lutté contre l’apartheid, s’est fait arrêtée, mais n’a
jamais rechignée à la tâche. Elle fut la première secrétaire exécutive de
l’association des professionnelles africaines de la communication (APAC), basé
à Dakar de 1986 à 1992. L’idée était de promouvoir les femmes dans les métiers.
Elle luttait contre les images négatives pour leur permettre d’avoir accès à la
formation.
Elle a décrochée au
Canada un master sur la parole africaine et soutenu un doctorat sur la question
des conflits. Laquelle thèse qui s’inspire de son expérience des Grands Lacs et
de la manière dont les conflits se nourrissent de problèmes environnementaux.
Une belle revanche pour
une femme qui n’a jamais fait d’école de journalisme mais titulaire du Bac et
d’une très forte expérience journalistique. Elle a aussi fait carrière dans la
consultance pour plusieurs ONG et dans l’élaboration de politiques du
développement à l’endroit du continent. Elle a ainsi été de 1990 à 1996,
coordonnatrice du réseau Afrique 2000 du PNUD (Programme des Nations Unies pour
le Développement), un programme environnemental qui travaillait avec les
communautés locales.
Sans parler de ses nombreux voyages et des nombreuses
autres fonctions qu’elle a occupées. Seulement pour vous expliquer un peu la
chance inouïe qu’on a de l’avoir comme professeur.
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